L'association l'Etoile Maruéjoise a organisé, le samedi 6 juillet 2019, la journée du Mineur.
Article paru dans le Midi Libre le 15 juillet 2019
Une plongée plus vraie que nature dans le quotidien des mineurs
L'Etoile Maruéjoise avec son bureau, ses bénévoles et Karine la secrétaire ont été récompensés. Près de cent personnes se sont déplacées, début juillet, sur le site de la mine, tout près du puits de la SFA pour l'exposition d'objets, de papiers, mis à la disposition de tous les visiteurs. Un point buvette et restauration rapide avait été aménagé. Les promenades guidées sur les sites miniers se sont bien déroulées, malgré la canicule.
A 20h30, dans une salle de la mine aménagée, nettoyée, entièrement remplie, la pièce de théâtre créée par la comédienne alésienne, Annie Corbier, a attiré les anciens mineurs ou leurs familles, beaucoup de Saint-Jeannais et des spectateurs intéressés par cette initiative : faire revivre le patrimoine au cœur des lieux miniers.
Année 60, cuisine simple, d'une propreté remarquable, photos des disparus, père puis fils aîné morts durant leur travail. Les coups de grisou ne préviennent pas. Une mère révoltée qui voit les regards se détourner lorsqu'elle apparaît, comme si un coup de grisou pouvait porter malheur aux autres mineurs. Ces coups du sort sont le quotidien des mineurs, un maillon de la chaîne disparaît, il sera vite remplacé.
Le benjamin, Charles, joué par l'enfant du pays, Romain Tomas, comédien lui aussi, est doué pour les études. Mais il ne croit pas à son avenir, il est fils de mineur, il doit descendre au fond. Pour lui, c'est l'enfer, il étouffe déjà dans l'ascenseur. Sur les lieux, c'est la panique et l'angoisse qui s'emparent de lui. Il ne redescendra plus. Cependant, pour la scénariste, on n'abandonne pas les enfants de mineurs qui peuvent prétendre à des postes d'ingénieurs. Cette main tendue, Charles va enfin la saisir. Une belle histoire retraçant le quotidien d'une famille de mineurs, sa fierté, mais aussi la solidarité.
Françoise BARRY