L'église Saint Pierre d'Avéjan est située près du château et entourée par un petit cimetière. Elle est de style roman très pur, avec son abside en cul-de-four orientée à l'est et la chapelle des Comtes d'Avéjan, sous laquelle se trouve une crypte où reposent plusieurs membres de cette famille. 

Dans son livre « Églises romanes oubliées du Bas-Languedoc », P.-A. CLÉMENT décrit cette église qu'il date de la seconde moitié du 12e siècle. Son histoire est étroitement associée à celle de la famille de Banne d'Avéjan, dont le premier représentant est cité en 1181.

Le « Dictionnaire de la noblesse » (Paris 1863) retrace la généalogie de cette lignée. Ainsi Pierre de Banne, dans son testament de 1451 choisit sa sépulture « au tombeau de ses pères, dans le cimetière de l'église Saint-Pierre d'Avéjan ». Il s'agit sans doute de la petite chapelle, rajoutée sur la façade sud de l'église, à droite de son portail d'entrée, communiquant avec le choeur par une large ouverture.

Son fils, Jean de Banne en 1516 fait la même demande. Son arrière-petit-fils, Jean, sera prieur d'Avéjan. Mais Claude de Banne, en 1567, embrasse le calvinisme. En 1588, il choisit cependant la même sépulture, comme plus tard son fils aîné Pierre. Jacques, le fils de ce dernier, âgé de 81 ans en 1694, restait fermement attaché au protestantisme et conçut un vif ressentiment lorsque son fils aîné Denis abjura en 1655, ce qui lui facilita peut-être une brillante carrière militaire, puisqu'en 1602, il était nommé Lieutenant Général des armées du Roi.

Son fils, Louis de Banne d'Avéjan, devint également Lieutenant général en 1738. Sa terre d'Avéjan fut érigée en baronie en 1732, puis en marquisat en 1736. Il fit construire à Paris l'hôtel d'Avéjan, qui se dresse toujours, rue de Poitiers. Son frère, Charles, fut nommé évêque d'Alais en 1721. La rue principale de la ville porte son nom. La lignée directe de cette famille s'est éteinte en 1741.

En sept siècles, l'église a subi les injures du temps. La voûte de la nef s'est effondrée à une époque indéterminée et a été rétablie à un niveau inférieur. En 1703, durant la guerre des camisards, ces derniers vinrent saccager l'église et profaner la sépulture des seigneurs d'Avéjan, peut-être pour venger l'abjuration de 1655. C'est probablement à cette occasion que fût martelé le tympan du portail qui porte trois personnages en buste, sans doute le Christ entouré de Pierre et Paul.

Désacralisée en 1985, l'église a été restaurée à partir de 1983 par l'ARESPA (Association pour la restauration de l'Église Saint Pierre d'Avéjan). En 1996, ce chantier a bénéficié d'une subvention de l'association "Sauvegarde de l'Art français" (voir l'article consacré à ce projet).

L'église est aujourd'hui utilisée pour des expositiions et des concerts.

 

Sources :

  • « Églises romanes oubliées en Bas-Languedoc » de P.-A. CLÉMENT
  • Archives de l'ARESPA

 

Dans son livre « Eglises romanes oubliées du Bas-Languedoc, P.-A. CLEMENT décrit cette église qu'il date de la seconde moitié du 12ème siècle. Son histoire est étroitement associée à celle de la famille de BANNE d'AVEJAN, dont le premier représentant est cité en 1181.
Le « Dictionnaire de la noblesse » (Paris 1863), retrace la généalogie de cette lignée. Ainsi Pierre de BANNE, dans son testament de 1451 choisit sa sépulture « au tombeau de ses pères, dans le cimetière de l'église Saint-Pierre d'Avejan ». Il s'agit sans doute de la petite chapelle, rajoutée sur la façade sud de l'église, à droite de son portail d'entrée, communiquant avec le choeur par une large ouverture.
 
Son fils, Jean de Banne en 1516 fait la même demande. Son arrière-petit-fils, Jean, sera prieur d'Avéjan. Mais Claude de BANNE, en 1567, embrasse le calvinisme. En 1588, il choisit cependant la même sépulture, comme plus tard son fils aîné Pierre. Jacques, le fils de ce dernier, âgé de 81 ans en 1694, restait fermement attaché au protestantisme et conçut un vif ressentiment lorsque son fils aîné Denis abjura en 1655, ce qui lui facilita peut-être une brillante carrière militaire, puisqu'en 1602, il était nommé Lieutenant Général des armées du Roi.
 
Son fils, Louis de BANNE d'AVEJAN, devint également Lieutenant général en 1738. Sa terre d'Avéjan fut érigée en baronie en 1732, en marquisat en 1736. Il fit construire à Paris l'hôtel d'Avéjan, qui se dresse toujours, rue de Poitiers. Son frère, Charles, fut nommé évêque d'Alais en 1721. La rue principale de la ville porte son nom. La lignée directe de cette famille s'est éteinte en 1741.
 
En sept siècles, l'église a subi les injures du temps. La voûte de la nef s'est effondrée à une époque indéterminée et rétablie à un niveau inférieur. En 1703, durant la guerre des camisards, ces derniers vinrent saccager l'église et profaner la sépulture des seigneurs d'AAVEJAN, peut-être pour venger l'abjuration de 1655. C'est peut-être à cette occasion que fût martelé le tympan du portail qui porte trois personnages en buste, sans doute le Christ entouré de Pierre et Paul.
Désacralisée en 1985, l'église a été restaurée à partir de 1983 par l'ARESPA (Association pour la restauration de l'Eglise Saint Pierre d'Avéjan). Elle est aujourd'hui utilisée pour des expositiions et des concerts.
 
Sources :
« Eglises romanes oubliées en Bas-Languedoc » P.-A. CLEMENT
Archives ARESPADans son livre « Eglises romanes oubliées du Bas-Languedoc, P.-A. CLEMENT décrit cette église qu'il date de la seconde moitié du 12ème siècle. Son histoire est étroitement associée à celle de la famille de BANNE d'AVEJAN, dont le premier représentant est cité en 1181.
Le « Dictionnaire de la noblesse » (Paris 1863), retrace la généalogie de cette lignée. Ainsi Pierre de BANNE, dans son testament de 1451 choisit sa sépulture « au tombeau de ses pères, dans le cimetière de l'église Saint-Pierre d'Avejan ». Il s'agit sans doute de la petite chapelle, rajoutée sur la façade sud de l'église, à droite de son portail d'entrée, communiquant avec le choeur par une large ouverture.
 
Son fils, Jean de Banne en 1516 fait la même demande. Son arrière-petit-fils, Jean, sera prieur d'Avéjan. Mais Claude de BANNE, en 1567, embrasse le calvinisme. En 1588, il choisit cependant la même sépulture, comme plus tard son fils aîné Pierre. Jacques, le fils de ce dernier, âgé de 81 ans en 1694, restait fermement attaché au protestantisme et conçut un vif ressentiment lorsque son fils aîné Denis abjura en 1655, ce qui lui facilita peut-être une brillante carrière militaire, puisqu'en 1602, il était nommé Lieutenant Général des armées du Roi.
 
Son fils, Louis de BANNE d'AVEJAN, devint également Lieutenant général en 1738. Sa terre d'Avéjan fut érigée en baronie en 1732, en marquisat en 1736. Il fit construire à Paris l'hôtel d'Avéjan, qui se dresse toujours, rue de Poitiers. Son frère, Charles, fut nommé évêque d'Alais en 1721. La rue principale de la ville porte son nom. La lignée directe de cette famille s'est éteinte en 1741.
 
En sept siècles, l'église a subi les injures du temps. La voûte de la nef s'est effondrée à une époque indéterminée et rétablie à un niveau inférieur. En 1703, durant la guerre des camisards, ces derniers vinrent saccager l'église et profaner la sépulture des seigneurs d'AAVEJAN, peut-être pour venger l'abjuration de 1655. C'est peut-être à cette occasion que fût martelé le tympan du portail qui porte trois personnages en buste, sans doute le Christ entouré de Pierre et Paul.
Désacralisée en 1985, l'église a été restaurée à partir de 1983 par l'ARESPA (Association pour la restauration de l'Eglise Saint Pierre d'Avéjan). Elle est aujourd'hui utilisée pour des expositiions et des concerts.
 
Sources :
« Eglises romanes oubliées en Bas-Languedoc » P.-A. CLEMENT
Archives ARESPA
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