Les deux sociétés minières, SFA et SMAC, exploitent leurs concessions selon des organisations très similaires.

Le mineur et son travail :

  • L’équipement du mineur comprend un bleu de travail, des chaussures de sécurité, un casque, une lampe frontale et un cabas pour son repas.
  • La journée de travail débute à 7h et s’achève à 15h. Une pause de 25 mn permet aux mineurs de prendre leur déjeuner. Les postes de nuit ont été supprimés lors de la mécanisation de l’extraction.
  • À l’arrivée à la mine, le mineur prend sa lampe, pointe pour indiquer sa présence puis emprunte la cage d’ascenseur ou le chariot de descente, pour arriver au fond. La descente dure moins de 5 mn.
  • Le travail consiste à enlever avec un « scooptram » les gravats générés par le tir d’explosifs de la veille au soir, forer des « trous de mine » dans les parois pour insérer les cartouches de dynamite et purger le toit des galeries pour faire tomber les blocs instables.
  • Au retentissement de la sirène qui annonce l’imminence de l’explosion, le secteur est évacué.
  • À la fin de la journée de travail le mineur remonte à la surface, dépose son équipement et prend sa douche avant de quitter la mine.
  • Les mineurs étaient d’origine locale et les cadres étaient formés à l’École des Mines d’Alès.
  • La protection sociale est identique à celle assurée par le statut du mineur dans l’établissement public « Charbonnages de France » et la CGT est le seul syndicat représenté.

Les techniques d’extraction :

  • Les piliers sont laissés intacts sans foudroyage et les stériles sont sortis ou déposés dans les galeries abandonnées.
  • L’extraction se fait dans les recoupes sur une hauteur de 2 m et dans les couches d’asphalte sur une hauteur de 8 m.
  • Le forage des trous de mine utilise soit une foreuse mécanique « Jumbo », soit des marteaux perforateurs à main.
  • Le calcaire asphaltique est convoyé soit par un tapis roulant, soit par des « scooptram », soit par des wagonnets appelés « berlines de mines » tirés par des locomotives ou poussés à la main.
  • Dans les années 1980, la production d’asphalte des deux mines représentait 60 000 t/an soit 2% de la production mondiale (environ 3 Mt/an).

Les conditions de travail :

  • L’ambiance au fond de la mine est très bruyante : les marteaux perforateurs et les « scooptram » génèrent beaucoup de bruit qui résonne dans les galeries.
  • La poussière est omniprésente, mais sans causer de véritable gêne. En revanche, le percement de poches d’eau nécessite la mise en place de pompes électriques pour l’exhaure et l’injection de ciment dans les fissures pendant plusieurs jours.
  • Les accidents, par écrasement par des blocs de rocher, sont assez fréquents et les mineurs souffrent généralement de problèmes articulaires induits par les vibrations des perforateurs.
Diaporama